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Plateforme d’union des revendications pour la sécurité et le développement de Mayotte 
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Préambule 

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Le collectif des citoyens de Mayotte, l’intersyndicale des salariés, l’intersyndicale des employeurs, l’ensemble des élus locaux et des Parlementaires de Mayotte lancent un appel solennel au Président de la République, au Gouvernement et au Parlement. 

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La France doit respecter à Mayotte ce qui fait sa grandeur : ses valeurs républicaines et son projet national. 

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Nous en appelons au bloc de constitutionnalité et plus particulièrement au préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : 

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« Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le Peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. » […] 

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« La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. 

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Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. » […] 

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« La Nation proclame la solidarité et l'égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales. 

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La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement

public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'État. » 

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Ce texte a une valeur constitutionnelle. Et c’est en son nom que les citoyens français de Mayotte, unis dans leur diversité, rappellent la France

à son projet républicain et national. 

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Il est urgent de rompre avec une politique d’indifférence, d’abandon, voire de mépris. Nous appelons l’État à s’engager sans délais,

et en pleine responsabilité, en faveur d’un nouveau cycle de développement pour Mayotte au sein de la République française. 

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C’est l’ambition défendue par l’ensemble des citoyens de Mayotte qui proposent cette plateforme unitaire de revendications pour la sécurité et le développement de Mayotte. 

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61 mesures pour changer l’avenir de Mayotte. 

 

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Restaurer l’autorité de l’État à Mayotte et dans la Région, garantir la sécurité aux citoyens de Mayotte et stopper l’hécatombe

qui endeuille le bras de mer entre Anjouan et Mayotte 

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Mayotte appelle la Nation à faire preuve d’autorité et à défendre le droit constitutionnel des citoyens à la sécurité. 

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Mayotte appelle la France à faire preuve de pragmatisme et à revoir sa politique étrangère et migratoire pour ne pas faire peser,

sur Mayotte seule, le poids de l’immigration en provenance des Comores et de la Région. 

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Mayotte appelle l’Union des Comores à faire preuve d’humanité et à prendre ses responsabilités pour que cesse l’hécatombe causée par l’immigration clandestine. 

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Mesure n°1 : Faire porter par la diplomatie française l’exigence d’une implication totale des autorités comoriennes dans la lutte contre

l’immigration clandestine à destination de Mayotte, et conditionner l’aide au développement de la France et de l’Union Européenne,

au respect de cet engagement. 

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Mesure n°2 : Faire porter par la diplomatie française l’exigence de la reconnaissance par l’Union des Comores de l’appartenance française de Mayotte,

et conditionner l’aide au développement de la France et de l’Union Européenne à cette nouvelle position de l’État comorien dans les instances internationales. 

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Mesure n°3 : Sous condition du respect des deux mesures précédentes, engager une politique de coopération plus intense entre la France et l’Union des Comores dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation, des finances, de la justice, de l’état civil, du développement économique et de la gouvernance. Impliquer les élus mahorais à la définition et à la mise en oeuvre de cette politique, et doter la Préfecture de Mayotte d’un conseiller diplomatique. Proposer à l’Union des Comores la mise à disposition d’Experts Techniques Internationaux (ETI) pour déployer cette politique de coopération.

 

Mesure n°4 : Ériger le Centre Hospitalier de Mayotte en Centre Hospitalier Régional et le placer en zone internationale afin que les enfants qui y naissent prennent la nationalité de leurs parents. 

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Mesure n°5 : Mettre fin aux titres de séjour d’exception et autoriser la libre circulation sur tout le territoire national des personnes titulaires d’un titre de séjour délivré à Mayotte. 

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Mesure n°6 : Instruire les premières demandes de titres de séjour de citoyens comoriens directement à l’Ambassade de France en Grande-Comore et au Consulat de France à Anjouan afin de désengorger les services de la Préfecture de Mayotte, et doter le service des étrangers de la Préfecture de moyens suffisants pour ne pas pénaliser les autres services publics à Mayotte. 

 

Mesure n°7 : Renforcer les moyens de contrôle aux frontières par l’installation effective d’une base avancée sur l’îlot de M’tsamboro dotée de matériels adaptés (drones, vedettes rapides, radars). 

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Mesure n°8 : Affecter à Mayotte 300 postes supplémentaires pérennes de policiers et gendarmes, dotés de moyens matériels adaptés. 

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Mesure n°9 : Créer à Mayotte une compagnie départementale de sécurisation et d’intervention. 

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Mesure n°10 : Ajouter à la liste des infractions constituant des actes de terrorisme visés à l’article 421- 1 du code pénal les actes commis par les coupeurs de routes et les coupables d’agressions en bandes organisées sur les transports et dans les établissements scolaires. 

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Mesure n°11 : Appliquer à Mayotte, le Décret N°2016-1056 du 3 aout 2016, portant création des Comités Locaux de Suivi des Victimes d’actes de terrorisme et des espaces d’information et d’accompagnement des victimes d’actes de terrorisme. 

 

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Renforcer les moyens de la justice pour que la Loi s’applique à Mayotte, et impliquer la société civile et les collectivités dans les politiques de maintien de l’ordre public et de protection de l’enfance 

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Par manque de moyens, la politique pénale mise en oeuvre à Mayotte est défaillante. Mayotte demande que les moyens nécessaires à l’exercice du pouvoir judiciaire soient alloués afin d’en finir avec l’impunité constatée sur le territoire. 

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Les citoyens et les collectivités sont appelés à davantage s’impliquer pour le maintien de l’ordre public, la prévention de la délinquance et la protection de l’enfance. 

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Mesure n°12 : Renforcer les moyens humains – magistrats, greffiers, agents de la protection judiciaire de la jeunesse, agents des services pénitentiaires, d’insertion et de probation – pour permettre à la justice d’être rendue à Mayotte dans de bonnes conditions (réduction des délais de traitement des dossiers, et des délais de mise à exécution des peines). 

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Mesure n°13 : Installer à Mayotte une Cour d’appel de plein exercice. 

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Mesure n°14 : Organiser la médiation pénale de la République en mobilisant les Cadis de Mayotte pour sa mise en oeuvre, recruter plus de délégués du Procureur et les former aux mesures alternatives aux poursuites (médiation, composition pénale, rappel à la Loi). 

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Mesure n°15 : Développer l’exécution de peines alternatives à l’incarcération en mettant en place une collaboration efficace entre le tribunal, la protection judiciaire de la jeunesse, le régiment du service militaire adapté de Mayotte et les collectivités de Mayotte pour accroître le recours aux travaux d’intérêt général. 

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Mesure n°16 : Créer des centres éducatifs fermés et renforcés pour répondre aux besoins de sanction et de réinsertion des mineurs délinquants, et mettre en place des séjours de rupture éducatifs à l’étranger aux Comores et à Madagascar. 

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Mesure n°17 : Définir une politique globale et coordonnée en faveur de la jeunesse de Mayotte axée sur la cohésion sociale, le soutien à la parentalité, les liens intergénérationnels et la prévention de la délinquance. Cette politique sera coconstruite par les collectivités locales et les services de l’État. Sa mise en oeuvre mobilisera un appui technique aux collectivités (mises à disposition d’agents de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale). Cette politique portera sur l’animation et le soutien aux associations actives dans les domaines du sport, de la culture, des loisirs, du soutien scolaire, et de la protection de l’environnement. 

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Mesure n°18 : Mettre en place une collaboration entre les services de l’État et le Conseil départemental pour déployer très largement les procédures de déclaration judiciaire de délaissement parental, afin de permettre à des mineurs isolés de Mayotte d’être adoptés. 

 

Mesure n°19 : Étendre la procédure Taubira à Mayotte sur la répartition des mineurs isolés. 

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Mesure n°20 : Créer et accompagner financièrement et techniquement les dispositifs villageois et inter-villageois de prévention et de lutte contre la délinquance (associations des voisins vigilants)1.   -  1 Voir les mesures n°9 et n°10 de l’axe 2 du Plan de sécurité de Mayotte de Bernard Cazeneuve. 

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Mesure n°21 : Mettre en place un réseau s’appuyant sur des référents villageois, les Cadis, et les polices municipales pour faciliter l’enregistrement des plaintes des victimes d’actes de délinquance et associer ce réseau au suivi des chiffres sur la délinquance. 

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Mesure n°22 : Créer un numéro vert de signalement des kwassa-kwassa. 

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Mesure n°23 : Mettre en place le « groupe de contact » avec la population au niveau du Commandement de la gendarmerie. 

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Mesure n°24 : Impliquer les associations de voisins vigilants dans le signalement des particuliers qui s’adonnent à l’activité de marchand de sommeil, à la construction de logements illégaux, et aux infractions à la police de l’urbanisme et de l’environnement. 

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Mesure n°25 : Engager une politique ambitieuse de lutte contre l’habitat illégal avec un renforcement des moyens de police (collaboration entre la direction de l’environnement de l’aménagement et du logement, les intercommunalités et les Communes) et des moyens judiciaires accrus pour une exécution plus rapide des décisions de justice. 

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Mesure n°26 : Améliorer la collaboration des services de l’État et des Communes dans le processus d’instruction des demandes de titres de séjour, notamment pour l’obtention d’informations exactes sur les lieux de résidence. 

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Mesure n°27 : Créer des Conseils Intercommunaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD) pour favoriser une meilleure coopération et mutualiser des moyens de pilotage et d’animation à l’échelon intercommunal.

 

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Les bases d’un projet de développement : un plan Marshall pour Mayotte 

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Mayotte a vécu pendant des décennies dans l’incertitude de son statut. Ce manque de visibilité a conduit à un déficit chronique d’investissements. Maintenant que la départementalisation est acquise, et dans un contexte où la démographie a progressé, voire explosé, un nouveau projet de développement pour Mayotte est nécessaire. 

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Pour cela il faut des bases solides et créer un véritable choc de confiance qui permette à Mayotte de croire en l’avenir. 

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Mesure n°28 : Des évolutions à la marge sont possibles sur le mode de scrutin de la collectivité unique de Mayotte, ses compétences et les dotations de l’État. Mais en aucun cas, l’État ne devra remettre en cause le statut de Département d’Outre-Mer de Mayotte. Ce serait un déni de la volonté démocratiquement exprimée par les citoyens de Mayotte à de nombreuses reprises. Ce serait aussi ouvrir une nouvelle période d’incertitude avec des conséquences potentiellement très négatives au niveau économique et social. 

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Mesure n°29 : Engager un plan Marshall d’investissements à Mayotte doté d’un fonds exceptionnel de rattrapage sur 10 ans de 2 milliards d’euros abondé par l’État afin de permettre au territoire de rattraper les retards accumulés dans les domaines vitaux (établissements scolaires, routes et transports, logements et aménagement, eau et assainissement, équipements de santé, équipements pour la jeunesse). La mise en oeuvre de ce plan fera l’objet d’un pilotage commun État-Collectivités et intégrera un renforcement des capacités d’ingénierie locale. 

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Mesure n°30 : Assurer la construction de la piste longue de l’aéroport de Dzaoudzi, sous maitrise d’ouvrage État. 

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Mesure n°31 : Déployer sur l’intégralité du département de Mayotte le Très Haut Débit. 

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Mesure n°32 : Engager le Gouvernement sur l’application la plus rapide possible du code de la sécurité sociale à Mayotte afin de cesser les discriminations à l’encontre des Mahorais qui poussent de nombreux citoyens français de Mayotte à s’installer à La Réunion ou en Métropole. 

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Mesure n°33 : Mettre en place en appui aux entreprises de Mayotte un dispositif de neutralisation de la hausse du coût du travail pour une période de 10 ans, une année blanche pour les charges sociales en 2018, et un échéancier d’apurement des dettes sociales des entreprises sur 36 mois. 

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Mesure n°34 : Renforcer l’accompagnement et le soutien aux entreprises vis-à-vis de la récente application du code du travail. 

 

Mesure n°35 : Étendre le périmètre de la Zone Franche d’Activités applicable à Mayotte au secteur de la santé, de l’innovation (aquaculture, NTIC, économie circulaire et industries agro-alimentaires) et aux secteurs économiques les plus exposés à la concurrence du secteur informel (BTP, services à la personne, pêche, agriculture, petit-commerce et restauration). 

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Mesure n°36 : Aligner les montants versés pour la prime d’activité à Mayotte sur les niveaux de Métropole, et instaurer une prime d’activité bonifiée pour les secteurs les plus exposés à la concurrence du secteur informel.

 

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Améliorer la qualité des services publics de la santé, de l’éducation et de la formation professionnelle, et impliquer la population dans le suivi et l’évaluation des politiques menées par les collectivités 

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Les conditions de vie se sont considérablement dégradées à Mayotte au cours des dernières années. La croissance démographique n’a pas été accompagnée d’investissements et de moyens humains supplémentaires à la hauteur des besoins. En conséquence, Mayotte perd en attractivité et une inversion de la tendance est désormais urgente pour ne pas dépasser le point de non-retour. Parmi tous les services publics, deux priorités sont criantes : la santé et l’éducation. 

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Par ailleurs, avec plus de 1 500 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans qualification, Mayotte a aussi un besoin urgent de montée en puissance de sa politique de formation professionnelle. 

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La décentralisation, encore récente à Mayotte, a été mal accompagnée. Il en résulte que les Collectivités locales ont des difficultés à offrir un service public de qualité aux Mahorais. Pour accompagner l’amélioration de la qualité des services publics, les citoyens de Mayotte souhaitent exercer un rôle de suivi et d’évaluation des politiques mises en oeuvre sur la base de contrats d’objectifs et de moyens. 

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Enfin, Mayotte est pour certaines de ses administrations une antenne de La Réunion. Cette situation ne permet pas de concevoir les politiques les plus adaptées aux enjeux de Mayotte. Reconnaître à Mayotte un statut régional de plein exercice permettra de rendre plus efficientes les politiques déployées et sera in fine source d’économies pour l’État. 

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Mesure n°37 : Créer une Agence Régionale de Santé de plein exercice à Mayotte. 

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Mesure n°38 : Renforcer les moyens humains et matériels du Centre Hospitalier de Mayotte pour répondre aux besoins réels. 

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Mesure n°39 : Appliquer à Mayotte l’Aide Médicale d’État. 

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Mesure n°40 : Accroître les moyens de l’évacuation sanitaire de Mayotte vers La Réunion afin de garantir la continuité territoriale en matière de soins. 

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Mesure n°41 : Placer l’ensemble du territoire de Mayotte en zone de réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+). 

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Mesure n°42 : Créer un rectorat de plein exercice à Mayotte en remplacement de l’actuel Vice-rectorat.

 

Mesure n°43 : Favoriser la création d’écoles et d’établissements du second degré privés à vocation populaire. 

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Mesure n°44 : Appliquer le code de l’éducation à Mayotte. 

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Mesure n°45 : Augmenter les moyens matériels et humains des établissements scolaires, notamment par des effectifs supplémentaires de surveillants et de Conseillers Principaux d’Éducation et des travaux de sécurisation. 

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Mesure n°46 : Créer une université de plein exercice à Mayotte. 

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Mesure n°47 : Mettre en place une coopération entre l’État et le Conseil départemental pour le déploiement de la politique de la formation professionnelle à Mayotte avec des moyens humains d’appui technique. 

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Mesure n°48 : Confier la définition de la politique d’apprentissage aux chambres consulaires et mettre en place un partenariat entre le rectorat de Mayotte et les chambres consulaires pour sa mise en oeuvre. 

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Mesure n°49 : Mettre en place la régionalisation de Pôle Emploi pour gagner en efficacité dans la politique de l’emploi déployée à Mayotte. 

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Mesure n°50 : Créer un Institut national de la statistique et des études économiques de plein exercice qui ne dépende plus de La Réunion. 

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Mesure n°51 : Doter la Commission d’urgence foncière de Mayotte de moyens humains permettant de répondre à l’objectif d’une finalisation de la régularisation foncière dans les 3 ans. 

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Mesure n°52 : Accroître les ressources de fonctionnement des collectivités mahoraises en finalisant le cadastre et l’identification des contribuables aux impôts locaux (dans un délai maximum de 3 ans) et en alignant les DGF versées aux collectivités de Mayotte sur celles versées dans les autres DOM. 

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Mesure n°53 : Mettre en place des contrats d’objectifs et de moyens dans les collectivités locales de Mayotte. Ces contrats seront établis en début de mandature et leur suivi sera assuré par des instances citoyennes d’évaluation des politiques publiques avec l’appui des services de l’État qui joueront un rôle d’observateur.

 

Mesure n°54 : Intégrer au processus d’affectation des hauts-fonctionnaires à Mayotte (Préfet, Sous-préfets, Directeurs d’administrations centrales déconcentrées, Président du tribunal, Directeur du Centre Hospitalier Régional, Directeur de Pôle Emploi) des entretiens en visio-conférence avec le Conseil Économique Social et Environnemental de Mayotte (CESEM), et prendre en considération l’avis du CESEM au moment de la décision d’affectation. 

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Mesure n°55 : Favoriser l'accès des jeunes mahorais aux métiers de la fonction publique en créant des classes préparatoires aux concours de la fonction publique à l’université de Dembéni.

 

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Valoriser Mayotte et ses atouts culturels et cultuels au sein de la République 

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Dans les temps troublés que vit la France, Mayotte est une chance. Ce territoire est marqué par des valeurs de tolérance et d’ouverture culturelle qui peuvent être des atouts à valoriser par la République. Les Mahorais sont à 95% musulmans. L’Islam pratiqué à Mayotte est tolérant et respectueux des femmes. Il a démontré depuis 1841 sa compatibilité avec les valeurs de la République française. Le rite chaféite, historiquement pratiqué à Mayotte, est toutefois aujourd’hui concurrencé par des pratiques importées d’ailleurs. La société mahoraise résiste en grande partie à cette concurrence de doctrines parfois fondamentalistes, et le courant salafiste de l’Islam demeure encore ultra-minoritaire. Toutefois, la passivité n’est pas souhaitable et il sera nécessaire de permettre à Mayotte de protéger et de valoriser sa pratique humaniste et pacifique de l’Islam. 

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Mayotte est méconnue de la Métropole, mais elle apporte une richesse culturelle qui ne demande qu’à se révéler. Notre identité métissée a parfaitement sa place au sein de la République. Les Mahorais aspirent à être des Français et des Européens, fiers de leurs cultures locales et ouverts sur la Région.

 

Mesure n°56 : Instaurer à Mayotte un régime de concordat à l’exemple de ce qui existe en Alsace-Loraine en soutien de l’Islam Chaféite tolérant de Mayotte. 

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Mesure n°57 : Introduire l’enseignement de l’Histoire de Mayotte et des cultures de l’Océan Indien dans les programmes scolaires. 

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Mesure n°58 : Soutenir l’inscription des langues de Mayotte (Shimaoré et Kibushi) au niveau de la Charte européenne des langues régionales. 

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Mesure n°59 : Rendre effectif à Mayotte l’article 40 de la Loi n° 2013-595 relative à l’enseignement des langues et cultures régionales tout au long de la scolarité. 

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Mesure n°60 : Proposer l’enseignement des langues vivantes les plus pratiquées dans le Canal du Mozambique (Swahili, Malgache et Portugais) afin de soutenir l’intégration régionale de Mayotte. 

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Mesure n°61 : Créer à l’université de Dembéni un département des langues et cultures de l’Océan Indien, en partenariat avec l’Institut national des langues et civilisation orientales de Paris. 

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